C’était un vieux fantasme, mais je ne nous voyais pas atteindre cet objectif si vite. Certains ne croyaient d’ailleurs pas cela possible. Pourtant, nous l’avons fait en 2022 ! Pour la première fois en 35 ans d’histoire, nous avons joué à guichet fermé sur 6 dates ! Et nous avons pulvérisé le record de fréquentation pour atteindre les 16 144 spectateurs sur une saison ! Nous avons refusé tellement de monde que nous aurions probablement pu remplir une 7e date, peut-être une 8e qui sait !
Les spectateurs retiendront que, désormais, il faut s’y prendre longtemps à l’avance pour profiter du Son et Lumière de Bon-Repos. Ils étaient ravis, heureux, comblés ! À l’exception de l’éternel point noir sur la qualité de nos gradins, nous n’avons eu que de bons retours. De bons commentaires pas seulement sur la qualité de vos prestations sur scène, mais aussi sur votre accueil, sur l’organisation générale !
Alors oui, il y a certainement eu un effet COVID. Ces deux ans d’absences ont donné soif de sorties au public, soif de soirées, d’animations, de spectacles. Mais ce n’est pas la seule explication. Non. Cela fait bien neuf ou dix ans que la fréquentation ne cesse d’augmenter, année après année. Il fallait bien que nous atteignions un jour le haut de la colline ! Cela n’est pas arrivé par hasard. C’est la qualité de votre travail à tous qui est enfin reconnue !
Alors oui, j’ai eu des doutes. Au moment des répétitions générales, je m’étais dit : « Bon, le spectacle a un peu perdu en qualité. » Mais vous m’avez donné tort ! Dès la première représentation, on vous a vu prendre le contrôle, vous affirmer, prendre possession de l’espace scénique, être plus juste, plus précis. Et, au final, le résultat était remarquable. Nous avons réussi à faire oublier que nous étions une cinquantaine de moins sur scène par rapport à la normale. Nous avons réussi à faire oublier qu’il y avait 158 nouveaux, 158 personnes qui n’avaient jamais participé à un seul spectacle, tous postes confondus !
J’ai reçu de nombreuses félicitations. En tant que président, je les prends au nom de l’association toute entière. En votre nom. Car c’est une oeuvre ô combien collective, ou chaque maillon est essentiel, pour reprendre les mots de Luciole. Sans vous tous, le président que je suis, les membres du bureau ou du conseil d’administration, nous ne ferions rien. Rien du tout !
Alors je veux vous dire Bravo ! Bravo aux équipes des parkings, bravo aux équipes de la billetterie et de l’accueil, bravo au bénévoles aux contrôles d’accès, bravo à la restauration, bravo aux bénévoles de la buvette, du trie des déchets, bravo aux gars de la sécurité, bravo aux costumières, aux techniciens, bravo aux figurants : les cavaliers, les moines, les combattants, les villageois, les jongleurs, les nobles, les machinistes. Bravo aux enfants ! Bravo aux travailleurs de l’ombre, qui, entre chaque représentation, vident les bacs des toilettes sèches, les poubelles, réparent les gradins, reprennent vos costumes, comptabilisent l’argent et préparent les caisses, passe des commandes, que sais-je encore. Bravo aussi et enfin, à tout le boulot fait en amont : la conception et le montage des décors, l’entretien des accessoires, le montage des chapiteaux, l’installation des toilettes, le transport, l’éclairage. Quel travail titanesque !
Et je voudrais finir par nos salariés et intermittent. Le succès, c’est beaucoup grâce à eux :
• Au bureau et à la billetterie : Pauline Deschatrettes et Léa Sevestre
• Directeur technique, régisseur principal : Brice Taillandier
• Lumière : Gilles Fournereau
• Électricité : Morgan Guillemoto
• Son : Ludovic Florez
• Projections d’images : Fabrice Dossmann (Tchoupi)
• Pyrotechnie et flammes : Olivier Petitgars (Oliver)
• Homme à tout faire : Julien Le Croizer
• Stagiaire technique : Youn Pincivy
Pour l’avenir, nous allons encore tenter de nous améliorer. Faire de notre spectacle une référence. Nous continuerons à former nos figurants, avec des programmes spéciaux. Nous devrons sans doute nous professionnaliser un peu plus, pour soulager les principaux responsables. L’oeuvre est parfois trop lourde pour de simples bénévoles. Nos gradins sont dans un sale état, nous ne pourrons plus attendre que le département des Côtes-d’Armor ne se décide… et nous allons devoir déménager nos costumières. Vous le voyez, les chalenges ne manquent pas. Alors nous nous remettons au travail !
Bonne rentrée à tous !
Vincent Allanic